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beIN Sports fracasse la LFP : « Tout ce qu'on demande, fondamentalement, c'est un traitement équitable »
Youssef Al-Obaidly, le responsable du diffuseur franco-qatarien, réplique violemment à Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media, qui refuse de lever les restrictions appliquées à l'affiche du samedi après-midi.
Entre la Ligue et beIN Sports, le ton n'en finit plus de monter. Ce vendredi midi, Youssef Al-Obaidly, le principal dirigeant de beIN Sports France, a adressé, selon nos informations, un mail à Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media. Un texte au vitriol pour se plaindre des conditions de diffusion de son affiche du samedi après-midi (78,5 millions d'euros annuels). Dans le détail, le diffuseur franco-qatarien a le choix 1 ou le choix 2 en alternance. Mais des contraintes pèsent sur sa programmation. Il ne peut par exemple pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison. Ni programmer deux fois de suite le même club. Ce qui revient, de fait, à réserver par exemple 26 fois le PSG ou l'OM au diffuseur principal (la plateforme Ligue 1 + qui sera lancée le 15 août).
De son côté, LFP Media considère que le contrat est respecté et refuse d'en modifier les termes. Ce qui rend furieux beIN Sports. « Je dois dire que nous avons trouvé votre lettre déconnectée de la réalité de la situation actuelle, attaque Yousef Al-Obaidly. Alors que LFP Media fait la leçon à beIN Sports sur le respect contractuel, nous trouvons curieux que de nombreux autres diffuseurs, ces dernières années, aient été autorisés à réécrire, annuler ou abandonner leurs engagements contractuels - ce qui a gravement nui à la valeur du football français. Pendant ce temps, beIN Sports a été le seul diffuseur à rester fidèle à la LFP - et pourtant, nous sommes toujours traités comme une sorte de banque à la demande de LFP Media, et pire encore, comme des citoyens de troisième classe.
Avant d'enchaîner : « Tout ce que beIN Sports demande, fondamentalement, c'est un traitement équitable - pas de nouveaux droits majeurs, pas de renégociation de contrat - simplement un traitement juste, à la hauteur de l'investissement exceptionnel que nous faisons actuellement (et depuis près de vingt ans) dans la Ligue 1, la Ligue 2 et les droits internationaux du football français. Nous demandons simplement que les contraintes de choix de match et de programmation soient levées. Ces restrictions injustifiées et disproportionnées n'ont plus lieu d'être, compte tenu de la résiliation anticipée de l'accord entre LFP Media et DAZN ».
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Quand qatari fâché, lui toujours faire ainsi
On a tous deux vies. La deuxième commence lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a qu'une.