Tengri (ex-Ytsejam) a écrit : ↑27 janv. 2025 09:47Ce milieu à 2 qu'on se trimballe depuis des mois est une hérésie, il nous met constamment en infériorité numérique dans l'entrejeu et nous empêche de tenir le ballon haut, tandis qu'on voit bien qu'empiler les attaquants ne nous rend pas plus dangereux pour autant (le coaching pour les nuls, chapitre 1).
Commencer le match en 4-2-4, évoluer en 6-2-2 sous la pression, encaisser, finir en 4-1-5 dans l'espoir d'égaliser sur un coup de billard. Au-delà de la négation de football que ça représente, cette stratégie n'a pas fonctionné contre le Stade Briochin, mais le staff s'attend apparemment à ce que ça paie contre Brest ou Lens.
Elsner l'avait tenté, le milieu à deux, un peu contraint par la jeunesse de Rassoul, la fragilité de Targhalline, le départ à la CAN de Touré puis la suspension de Kuziaev. Il avait même fini par bricoler avec Négo ou Grandsir alignés au milieu, parce qu'on prenait trop le bouillon. Un an plus tard, le staff n'a pas tiré les leçons de cette lubie tactique inadaptée à la ligue 1, qui met la pression sur nos défenseurs sans donner d'espace à nos attaquants. C'est simple : nous ne sommes en surnombre dans aucune zone du terrain, dépassés au milieu bien sûr, mais pris aussi sur les ailes, pris sur les récupérations hautes (trois situations de 4 contre 2 hier, dont celle qui amène le carton d'Arouna à la... 22e seconde).
La solution géniale de Digard ? Demander à Sabbi de faire le lien entre milieu et attaque. Honnêtement, je pense qu'après Kechta, Ayew, Housni, Bouneb, Grandsir et Ndiaye (qui avait occupé le poste avec talent contre Auxerre), Sabbi serait mon septième choix pour occuper cette position. En première mi-temps, si tu intervertis Ayew et Sabbi, c'est ce dernier qui court dans le vide au pressing et André qui vient prêter main-forte à son milieu.
Du mieux en 2e, avec une belle entrée de Diawara, tout en punch, et celle de Kouka qui a eu le mérite de faire redescendre Ayew. S'ensuivent trois, quatre situations intéressantes (Diawara, Kouka, Lloris, des corners plutôt bien tirés par Zouaoui), et puis le coup de génie : le passage en 4-1-5, tout le monde devant, et on ne produit plus rien, on balance et on espère.
Notre match aura duré 33 minutes, et pourtant on aurait pu gratter un point. Il y a mieux à faire avec cette équipe, malgré les évidentes limites de certains joueurs - on ne leur enlèvera pas un certain courage, une abnégation personnifiée par Gautier taille patron, une envie de tout donner symbolisée par des cartons évitables en début de match.