[REVUE DE PRESSE N3, U19, U17] pas de commentaires SVP

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Mathelvin
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Football - N3 : coup de froid pour les Havrais à la Cavée, surpris par Grand-Quevilly

La réserve du HAC s’est inclinée face à son voisin Grand-Quevillais (0-1) samedi 3 décembre 2022. Surpris d’entrée de jeu, les hommes de Jaïr Karam ne sont jamais revenus et manquent ainsi une belle occasion de grimper sur le podium.

Damien Loppy a trouvé la faille en début de match, permettant à Grand-Quevilly d’obtenir un succès précieux sur la pelouse de la réserve havraise.

Bien installés dans le Top 5 après leur victoire à Saint-Lô la semaine passée (1-3), les Ciel et Marine recevaient le mal classé Grand-Quevilly avec en ligne de mire une éventuelle place sur le podium du championnat. Malheureusement pour eux, tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

Cela ne pouvait d’ailleurs pas plus mal démarrer pour les réservistes havrais… À la suite d’une perte de balle, Damien Loppy ouvrait le score et venait climatiser une Cavée Verte déjà glaciale (0-1, 5e). Peu de temps après, Fidel Loppy subtilisait le ballon dans les pieds du gardien Sauvage mais tergiversait trop pour doubler la mise (8e). Mis à mal par le gros pressing des visiteurs, les hommes de Jaïr Karam n’existaient pas. Hormis un face-à-face manqué par Mixtur (16e), pas de véritable occasion à l’horizon. Dominateurs, les joueurs du GQFC continuaient de pousser. Damien Loppy décochait une frappe croisée à bout portant mais le portier du HAC (B), vigilant, repoussait du bout du pied (28e). Pas aidés par l’état de la pelouse, les coéquipiers de Melvin Bachelet se montraient trop imprécis pour espérer revenir dans cette première période.

« Certains doivent sérieusement se remettre en question »

Revenus des vestiaires avec de meilleures intentions, les Ciel et Marine s’illustraient enfin… Tout juste entré en jeu, Goumot enflammait les tribunes avec un retourné acrobatique, malheureusement non cadré (57e). Les débats s’équilibraient, mais les Grand-Quevillais n’abdiquaient pas. Sur un coup franc venant du côté droit, Michel plaçait une jolie tête décroisée qui frôlait le cadre (70e). Les jeunes du HAC poussaient pour égaliser, mais les Tango restaient vigilants. Le nouvel entrant Resouf centrait pour Dahmani, mais sa tête plongeante passait au-dessus de la transversale (73e). Les Havrais avaient laissé passer leur chance, ils ne reviendront pas à hauteur, au grand désarroi de leur entraîneur. « C’était un match très décevant, parce qu’on n’a pas mis d’envie, de niaque, d’agressivité… On a peut-être de la qualité, mais si on ne met pas les ingrédients nécessaires, forcément, on se fait punir. Certains doivent sérieusement se remettre en question… Il va falloir continuer à travailler et surtout récupérer des points dès la semaine prochaine (NDLR : en déplacement à Alençon, samedi 10 décembre 2022), pour ne pas se mettre en difficulté. »

C’est évidemment un tout autre son de cloche du côté du GQFC, qui n’avait plus gagné depuis la deuxième journée. « Elle fait du bien celle-là, déclare l’entraîneur David Fouquet. On était dans une période un peu compliquée depuis un moment, il fallait absolument inverser la tendance. On a fait une grosse heure de jeu, après, c’était un peu plus compliqué puisque les Havrais ont mieux fini que nous. Mais au final, je pense que c’est mérité, même si la manière n’a pas été incroyable. C’est une victoire importante pour nous. »

Au Havre, Grand-Quevilly FC bat Le Havre AC (B) 1 à 0 (1-0)
Arbitre : M. Bovolenta.

But pour Grand-Quevilly : D. Loppy (5e).

Avertissements au HAC (B) : Dahmani (61e), Samoura (90e) ; à Grand-Quevilly : Ondjanguis (56e).

HAVRE AC (B) : Sauvage - Bably, Sacko, Bailly, Bachelet (cap) - Virolan (Samoura, 46e), Dahmani, Bouameur - Mixtur (Joujou, 63e), Mayaya (Goumot, 46e), Soumah (Resouf, 71e).

Entraîneur : Jaïr Karam.

GRAND-QUEVILLY FC : Varin - Fall, Gomis, Z. Bélabès (Alibert, 63e), Ondjanguis - Michel, D. Loppy, Chebbi - Hammond (Dupuis, 80e), F. Loppy (cap) (Garnier, 71e), Mainemare (Samb, 71e).

Entraîneur : David Fouquet.
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Football - Coupe Gambardella : Le Havre se qualifie au bout du suspense

Réduits à dix dès la 40e minute, les Havrais ont dû faire preuve de caractère, dimanche 8 janvier 2023, pour passer l’obstacle dunkerquois aux tirs au but..

La Coupe Gambardella reprenait ses droits ce week-end. Pour l’occasion, les Ciel et Marine recevaient leurs homologues de l’USL Dunkerque au stade Youri Gagarine dans le cadre des 32e de finale. Face à des visiteurs motivés à l’idée de décrocher un ticket pour le prochain tour, les protégés de François Rodrigues ont su faire preuve d’un état d’esprit irréprochable pour se qualifier à l’issue de la séance des tirs au but (1-1, 5-4 tab).

Dès les premières minutes de la rencontre, le HAC tentait d’imposer son rythme. Bien replié, Dunkerque subissait, mais ne se mettait pas en danger. Appliqués, les Seinomarins maîtrisaient les débats, sans toutefois trouver la faille. Sur un centre venu de la droite, Obougou Jacquet n’était pourtant pas loin d’ouvrir la marque, mais il voyait sa tête passer à quelques centimètres de la lucarne gauche de Guilbert (30e). Une poignée de secondes plus tard, Benlebsir prenait sa chance à 18 mètres et profitait d’une erreur de main du gardien pour marquer le premier but de l’après-midi (1-0, 31e). Aït Hammouche, coupable d’un second carton jaune, était expulsé et quittait ses partenaires prématurément (40e). Sur le coup franc suivant, Dunkerque était proche de remettre les compteurs à zéro, mais Argney déviait sur le poteau.

Dunkerque égalise à la 93e minute

Dès le retour sur la pelouse synthétique, les Seinomarins payaient leur infériorité numérique et avaient du mal à sortir de leur moitié de terrain. Sérieux, le HAC ne craquait pas et canalisait parfaitement les assauts des Nordistes. Si le tir subtil de Taylor passait juste à côté du poteau Ciel et Marine (57e), Ngoura ne tardait pas à lui répondre. Sur une ouverture lumineuse de Bentoumi, l’attaquant trouvait les ressources nécessaires pour prendre l’ascendant sur son défenseur avant de voir sa tentative sortir des limites du terrain (63e). C’était à nouveau Bentoumi qui permettait à Ngoura de se retrouver en bonne position. Vigilant, Guilbert s’interposait (75e). À force d’abnégation, les joueurs de Sofien Belabres profitaient d’un corner et d’un coup de tête de Thooris pour faire sauter le verrou havrais et égaliser (1-1, 90+3). Après une séance de tirs au but intense et un arrêt d’Argney sur la tentative de Doué, les locaux pouvaient enfin exulter.

L‘entraîneur havrais, François Rodrigues souhaitait surtout retenir la qualification et l’état d’esprit affiché par son équipe. « Je pense que sur l’ensemble du match la qualification est méritée. Même en menant 1-0, à 10 contre 11, tu n’es pas à l’abri d’une erreur. Je suis plutôt content, car mes joueurs n’ont rien lâché. On passe aux tirs au but, tant mieux. Il faut que mes garçons fassent preuve d’une meilleure gestion dans leurs émotions. C’est bien de mettre de l’agressivité mais le carton rouge fausse la partie. »

Le Havre AC - USL Dunkerque : 1-1 (5-4 tab)
Mi-temps : 1-0

Arbitres : M. Kylian Hardy

Buts : Benlebsir (31e) pour le HAC ; Thooris (90e+2) pour Dunkerque.

Avertissements : Aît Hammouche (15e, 40e) pour le HAC, Boulouiz (54e) et Doué (89e) pour Dunkerque.

Expulsion : Aït hammouche (40e)

Hac : Argney - Bably, Agaléa, Gomis, Aït Hamouche - Bayo, Bamba Soumahoro (cap) (Assoumani, 76e), Bentoumi - Benlebsir (Auvray, 71e), Ngoura, Obougou Jacquet (Thiam, 43e).

Remplaçants : Teixeira, Assoumani, Auvray, Petit, Thiam.

Entraîneur : François Rodrigues.

Dunkerque : Guilbert - Wallard, Thooris (cap), Boulouiz - Da Silva (Lassilaa, 82e), Doué, Gourlin (Fares, 82e), Gossey (Leuchart, 69e), Benafquir, - Galita (Boakye 76e), Taylor.

Remplaçants : Herbinière, Boakye, Fares, Lassilaa, Leuchart.

Entraîneur : Sofien Belabres
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Football - N3 : la «B» du HAC plonge Gonfreville dans l’embarras

Le succès des Ciel et Marine sur la pelouse de Baquet oblige les Gonfrevillais à garder les yeux rivés

sur le rétroviseur, aspirés qu’ils sont par la zone rouge. L’ESMGO doit vite se remettre à l’endroit.

Sur la pelouse de l’ESMGO, Antoine Joujou a mis la «B» du HAC sur la voie du succès.

Coincés dans une infernale spirale et plus que jamais engagés dans la course au maintien, celle qui laissera sur le carreau cinq pensionnaires de la poule, renvoyés en Régional 1. Et à ce stade de la saison, à mi-parcours très précisément, les hommes de Rachid Hamzaoui savent déjà qu’il leur faudra serrer les dents jusqu’au bout. Tombés ce samedi 21 janvier 2023pour la quatrième fois sur la base des… quatre dernières journées.

« Des matches, il en reste encore treize, rappelle coach Hamzaoui. Dans le rouge, on y était déjà avant cette journée. Avec, en plus, un ou deux matches d’avance sur les équipes qui nous précèdent. Mais ce qui est frustrant, c’est que sur une rencontre comme celle-ci, où on s’est créé pas mal d’occasions, il n’y ait rien à l’arrivée. Si au moins on avait pu égaliser. »

Joujou pied au plancher

Et cette égalisation, elle fut au bout du pied de Savane, lorsqu’à la 56e minute, à la suite d’une faute de Gomis sur Buyuk, l’attaquant gonfrevillais défia Koné sur penalty. Un défi perdu à la suite d’une frappe bien trop lisible, bien trop molle surtout. « On ne va pas le blâmer, assure l’entraîneur gonfrevillais. Mais ce qui est rageant, c’est que ce penalty est arrivé au moment où nous avions le sentiment de prendre le dessus. »

L’entame de seconde période des joueurs de la Pointe de Caux fut en effet tonique. Un pressing haut, à la limite du tout-terrain, des centres, des coups de pied arrêtés, des duels gagnés… Bref, y étaient tous les ingrédients susceptibles de permettre aux locaux de gratter au moins un nul. En vain. Globalement, il est que Gonfreville n’évolua pas un ton en dessous de Ciel et Marine, un brin plus techniques tout de même, mais surtout hyperréalistes. « Le contenu n’y était pas, admet d’ailleurs Jaïr Karam, l’entraîneur de la « B » du HAC. Il a fallu qu’on aille puiser dans nos ressources. »

Si Blin, le portier gonfrevillais, n’eut finalement qu’un seul arrêt de classe à effectuer, sur cette frappe de Joujou (59e), le numéro 1 de l’ESMGO dut toutefois rapidement s’incliner sur la première tentative de ce même Joujou, dès la 8e minute. Joujou, imité par Mixtur en fin de rencontre (86e, 0-2), le jeune homme (19 ans) dont on parle beaucoup actuellement.

Une semaine auparavant, il effectua en effet ses grands débuts en Ligue 2, face à Nîmes (3-1), ponctués d’une passe décisive. Et vendredi, il fut le seul Havrais à trouver l’ouverture lors du test-match face à QRM (1-2). « Antoine est dans une phase positive, note Karam. C’est l’un des plus beaux potentiels athlétiques du centre de formation, il est de plus très intelligent. Une fenêtre s’est ouverte à lui il y a un mois avec les pros, maintenant, il ne faut pas qu’il s’endorme sur ses lauriers. » Les Gonfrevillais, eux, seront contraints de se réveiller au plus vite, en termes de résultat du moins et ce, dès la prochaine échéance, ce duel sur les terres d’un autre menacé, Grand Quevilly FC.
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Football - N3 : le HAC (B) tombe face au leader

Battus ce samedi 28 janvier 2023 sur le terrain de Gonneville-la-Mallet, les réservistes havrais vont désormais devoir regarder derrière.

Les Havrais ont montré un beau visage mais ils ont subi la loi du leader

La réserve du HAC recevait l’AF Virois, leader du championnat de National 3. Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant de voir les premières occasions en faveur des visiteurs. Dès la première minute, les visiteurs emballent le match et se créent une superbe occasion par l’intermédiaire de Dorian Charlier qui sert parfaitement Arthur Dallois dans la profondeur à la limite du hors-jeu. Ce dernier voit son tir arrêté par Kamille Sauvage. Moins de deux minutes plus tard, Dorian Charlier sert une nouvelle fois Arthur Dallois dans la profondeur qui dribble le gardien et pousse le ballon au fond des filets (0-1, 3e).

Rapidement dépassés au milieu de terrain, les Havrais ont su se ressaisir et faire jeu égal sans pour autant se montrer dangereux, à l’image des tentatives de Soumah (5e, 35e) et Guerti (20e). Les Virois en profitent pour doubler la mise à la 43e minute avec un superbe une-deux entre Dorian Charlier et Anas Lamrabette (0-2, 43e).

Les Havrais ont fait jeu égal en seconde période

La deuxième mi-temps est repartie sur les mêmes bases. Seule différence, Zaid Herradi a été remplacé par Mathéo Bodmer suite à sa première période qui n’était pas au goût du coach havrais. « Il a été trop fébrile derrière, avec beaucoup d’erreurs sur les relances donc on a fait rentrer Mathéo Bodmer qui nous a apporté un peu plus de sécurité sur les relances. »

Les minutes défilent et les joueurs du HAC prennent petit à petit l’ascendant sur les Virois, les occasions se font tout de même rare à l’exception de l’incurison de Samoura dans la défense havraise (50e). Leurs efforts vont finalement être récompensés par un pénalty à la 58e minute. Ce dernier sera transformé par le meilleur buteur havrais, Kenny Mixtur, qui bat le portier virois pourtant parti du bon côté (1-2, 50e). La fin de match fut plus décousue avec de nombreuses fautes. Malgré la défaite, les Havrais ont su tenir tête au leader du championnat une bonne partie du match, toutefois menés 0-2.

À Gonneville-la-Mallet, Vire bat HAC (B) 2 à 1 (2-0)
Arbitre : Antoine Rivognac. Spectateurs : environ 40.

Buts pour le HAC (B) : Mixtur (60e) ; pour l’AF Virois : Dallois (3e), Charlier (43e).

Avertissements au HAC (B) : Bodmer (68e), Ebonog (73e).

Avertissements à l’AF Virois : Charlier (6e), Nzigou (73e), Illand (86e).

HAC (B) : Sauvage - Cave, Imbert (Sacko, 60e), Herradi (Bodmer, 45e), Bachelet - Ebonog, Soumah (Resouf, 56e), Mayaya (Dahmani, 60e) - Mixtur - Guerti - Samoura.

Entraîneur : Jaïr Karam.

AF Virois : Deschateaux - Flucher, Illand, Boucaud, Ferron – Charlier (Nzigou, 56e), Chesnel (Kouamé, 64e), Boudonnet, Kawczynski (Perrier, 56e) - Dallois, Lamrabette (Pillitieri, 88e).

Entraîneur : Cédric Hoarau.
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Football - Coupe Gambardella : le HAC était d’attaque à Amiens

Un doublé express de Ngoura, un troisième but de Bentoumi au retour des vestiaires : le HAC s’est facilité la vie grâce à sa force de frappe offensive, dimanche 29 janvier 2023 à Amiens, même si la fin de partie fut plus délicate (1-3). Comme l’an dernier, les jeunes Ciel et Marine seront au rendez-vous des 8es de finale.

Auteur de deux buts, dont un magnifique en solitaire, Steve Ngoura a placé à lui-seul le HAC sur la voie menant vers les 8es de finale, dimanche à Amiens

Mathieu Bodmer en a bondi de son siège, serrant le poing de rage tout en laissant apparaître un petit sourire d’admiration. Présent hier – comme souvent lors des rencontres des jeunes Ciel et Marine – dans la petite tribune bordant le terrain synthétique du centre de formation de l’Amiens SC, le directeur sportif du club doyen n’a pu retenir ses émotions devant le petit bijou signé Steve Ngoura. Parti de son propre camp, le numéro 9 du Havre AC s’en est allé déborder tout en vitesse et en puissance son vis-à-vis sur le côté droit, pour terminer son raid en solitaire d’un piqué plein de sang-froid face au gardien adverse (0-2, 7e).

« C’est l’instinct qui a parlé »

« C’est l’instinct qui a parlé, j’ai joué sur mes qualités », se contentait de décrire le héros du jour à la sortie du vestiaire. Trois minutes plus tôt, c’est déjà lui, qui, de la tête, avait catapulté au fond des filets un coup franc frappé depuis le côté gauche par Mokrane Bentoumi (0-1, 4e). Une entame de rêve. « On avait prévu de mettre une grosse intensité d’entrée, ces deux buts rapides nous ont placés dans les meilleures dispositions », pouvait se féliciter François Rodrigues, dont les protégés n’auront quasiment rien concédé de toute la première période. Avant d’entamer la seconde là encore tambour battant : depuis la gauche, Benlebsir repiquait dans l’axe pour servir Bentoumi, dont la frappe au niveau du point de penalty ne laissait aucune chance au portier amiénois (0-3, 47e).

« On a fait parler notre potentiel offensif, que l’on sait important », se réjouit l’entraîneur havrais, qui a en revanche nettement moins apprécié la fin de match de son équipe. Privés de leur phénomène Georges Ilenikhena, trop jeune (2006) pour pouvoir « doubler » après être entré en Ligue 2 la veille au soir, les Amiénois ont fini par trouver l’ouverture sur un joli numéro d’El Idrissi (contrôle orienté en se retournant, frappe du gauche dans la lucarne, 3-1, 70e).

Rodrigues a sermonné ses troupes

La suite fut « très laborieuse » (Rodrigues) pour le Havre AC, sauvé par les parades de son gardien international Paul Argney. « C’est le bémol de l’après-midi, on aurait dû faire preuve de davantage de maîtrise. Ce n’est pas normal que je m’égosille comme ça sur le bord de touche, nos attaquants ne participaient plus suffisamment au repli », regrette le directeur de la Cavée, qui n’a pas manqué de le faire savoir à ses joueurs sitôt aux vestiaires. « C’est sur ce genre de choses qu’il faut progresser si nous voulons aller encore plus loin dans la compétition. »

Lens, Dunkerque, Amiens : le parcours des U18 du HAC, qualifiés pour la deuxième année de suite en 8es de finale, commence déjà à avoir de l’allure. « La Gambardella est importante pour voir les jeunes qui se dégagent lorsque l’adrénaline augmente », rappelle leur entraîneur. Pour ce qui est de ce tour, on aura principalement remarqué une colonne vertébrale composée d’Argney, Gomis, Mosengo, Bentoumi – « Notre nouveau Kechta », sourit Rodrigues – et bien évidemment Ngoura.

« Steve s’était un peu relâché »

« Steve s’était un peu relâché après avoir débuté la saison avec les pros, ce qui lui a logiquement valu de redescendre avec le groupe réserve, explique le directeur de la formation havraise. Même s’il n’a pas encore signé pro, il fait partie des gros potentiels ciblés par le club. Nous avons de bonnes relations avec sa famille et son entourage, une vision sur la durée avec lui. Quand on le retrouve à ce niveau, c’est très intéressant. » Et prometteur en vue du prochain tour, dont le tirage au sort aura lieu mercredi et les rencontres le dimanche 19 février.

À Amiens, HAC (Nat) bat Amiens SC (Nat) 3 à 1 (2-0)
Arbitre : M. Lemaitre. Spectateurs : 300.

But pour Amiens : El Idrissi (70e) ; pour le HAC : Ngoura (4e, 7e), Bentoumi (47e).

Avertissements à Amiens : Bakayoko (33e), Mortume (71e), Alexandre (89e) ; au HAC : Bentoumi (45e), Koffi (49e), Mosengo (64e).

AMIENS : Alexandre – Talbot, Bakayoko, Huck, Duquenne – El Idrissi, Nkumu (Le Pironnec, 53e), Parsy (cap) – Mence (Marie Joseph, 72e), Moussier (Akinleye, 67e), Mortume.

Entraîneurs : David Le Moal et Julien Ielsch.

HAC : Argney – Bably, Agalea, Gomis, Thiam – Bamba Soumahoro (cap) (Bayo, 72e), Mosengo, Bentoumi – Koffi (Oubougou Jacquet, 63e), Ngoura, Benlebsir (Hamony, 81e).

Entraîneur : François Rodrigues.
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Football - N3 : la « B » du HAC se rapproche de la zone rouge

Dominée pendant une bonne partie de la rencontre, la réserve du HAC s’est justement inclinée face à Dives-Cabourg (0-1), samedi 4 février 2023. Les protégés de Jaïr Karam enchaînent un deuxième revers qui les place en situation inconfortable.

Ismaël Guerti et les réservistes havrais ont réalisé une bien mauvaise opération face au mal classé Dives-Cabourg

La défaite concédée à domicile contre le leader virois le week-end dernier (1-2) avait déjà rapproché les Ciel et Marine de la zone de relégation. Ils se devaient de vite réagir pour éloigner la menace. La réception du mal classé Dives/Cabourg représentait une bonne occasion, mais tout ne s’est pas passé comme espéré.

Très mal rentrés dans le match, les Havrais concédaient rapidement un penalty pour une faute sur Baltham (4e). En bon capitaine, Le Quec s’élançait pour exécuter la sentence, mais sa tentative échouait sur la barre (6e). Piqués au vif, les Hacmen allaient répliquer. Chadli enroulait une jolie frappe à l’entrée de la surface mais ne trouvait pas cadre (17e). Très en vue, ce même Chadli usait de sa patte gauche sur coup franc mais le portier divais repoussait le ballon (30e). Également sollicité, Koné sortait un énorme arrêt réflexe sur une frappe de Lefrançois à bout portant (35e). Aucune des deux équipes ne se détachait vraiment au cours des quarante-cinq premières minutes, conclues sur un score nul et vierge (0-0, 45e).

« Quand on ne gagne pas ses duels, on se fait punir »

Au retour des vestiaires, les visiteurs se montraient de plus en plus entreprenants. Koné sauvait encore la baraque sur une frappe lourde de Thoris (56e), avant de finir par céder quelques minutes plus tard. Bien décalé par Marchal, Suret ajustait parfaitement le gardien du HAC et ouvrait logiquement le score (0-1, 61e). Les hommes de Jaïr Karam ne s’en relèveraient pas. Seydi aurait même pu doubler la mise mais son tir puissant en angle fermé passait au-dessus du but havrais (78e). Solides en défense, les joueurs du SUDC géraient tranquillement la fin de partie face à des Ciel et Marine bien trop brouillons pour espérer quoi que ce soit (0-1, 90e).

Déçu de la nouvelle contre-performance de son équipe, Jaïr Karam a pris conscience que l’opération maintien risque d’être plus compliquée que prévue. « C’est une défaite tout à fait logique. On avait face à nous une équipe beaucoup plus agressive, plus déterminée. Quand on ne gagne pas ses duels, on se fait punir. Notre gardien nous maintient sur les rails en première mi-temps, mais ça n’a pas suffi. Ils marquent en deuxième sur une erreur de placement, puis leurs valeurs de solidarité leur ont permis de conserver le résultat. Il faut maintenant continuer à travailler afin d’aller rapidement chercher ces points nous maintenir, parce que ça sera très difficile jusqu’au bout. »

Au Havre, SU Dives-Cabourg bat le Havre AC (B) 1 à 0 (0-0)
Arbitre : M. Lebidois.

But pour Dives-Cabourg : Suret (61e).

Avertissements au HAC (B) : Mixtur (47e), Herradi (67e) ; à Dives-Cabourg : Olivier (59e).

HAVRE AC (B) : Koné (cap) – Goumot, Imbert, Herradi, Bachelet – Bayo (Bouameur, 46e), Chadli (Soumah, 60e), Guerti – Mixtur, Dahmani, Samoura.

Entraîneur : Jaïr Karam.

DIVES-CABOURG : Verrier – Koutele, Haubert, Becherel, Suzanne – Olivier, Suret, Thoris – Baltham, Le Quec (cap) (Lefrancois, 23e), Marchal (Seydi, 76e).

Entraîneur : Philippe Clément.
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Yazkaw
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:echarpe5: A jamais le premier, de tous les clubs français Ô !!!! H.A.C........ :echarpe5:
Fier de tes origines , fils d’Oxford et Cambridge, deux couleurs font notre prestige Ciel & Marine
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Football - Coupe Gambardella : avec Ngoura et Argney, le HAC est armé des deux côtés

L’un évite les buts, l’autre les marque. Déjà pour beaucoup dans le parcours du HAC en Coupe Gambardella cette saison, le gardien Paul Argney et l’attaquant Steve Ngoura seront encore deux de ses principaux atouts à Nantes, ce dimanche 19 février 2023, pour tenter de se hisser en quarts de finale.

Ciel et Marine depuis respectivement trois et deux saisons, l’attaquant Steve Ngoura et le gardien Paul Argney font partie des plus gros potentiels du centre de formation de la Cavée Verte

Un grand gardien et un grand attaquant sont les préalables aux plus belles épopées : si on en croit l’un des plus célèbres poncifs du football, alors le Havre AC peut croire en son étoile cette saison en Coupe Gambardella. Avec Paul Argney et Steve Ngoura aux deux extrémités d’une colonne vertébrale également composée du défenseur Yoni Gomis et des milieux de terrain Daren Nbenbege Mosengo et Mokrane Bentoumi, soit autant d’éléments « identifiés club » comme le formule François Rodrigues – « On devrait les retrouver un jour chez les pros si on travaille bien avec eux », développe le directeur de la formation –, les U18 du HAC possèdent deux joueurs capables de poser leur empreinte sur n’importe quelle rencontre.

Argney sait où il veut aller

Un tir au but dunkerquois détourné lors de la séance fatidique en 16es de finale (1-1, 5-4, tab), une série de parades pour éviter une remontée amiénoise en 8es (1-3), sans oublier une grosse fin de match à Lens en 32es (1-2) : Paul Argney (17 ans) a déjà joué un rôle considérable dans le parcours du HAC en Gambardella. « Et cela a été le cas à chaque fois que je l’ai eu avec moi, en Coupe comme en championnat U19, souligne François Rodrigues. C’est ce qu’on attend d’un gardien, qu’il soit décisif. »

La confirmation d’un gros potentiel recruté par Franck Sale à l’USM Avranches à l’été 2021, verrouillé malgré la concurrence de clubs comme Rennes, Guingamp et Caen, où le natif de Granville avait aussi effectué des essais. « J’ai choisi le HAC en raison de tous les grands gardiens qui sont sortis d’ici, raconte Paul Argney, ado mature doté d’une « grosse personnalité » (Rodrigues). Dès la première séance spécifique avec Michel Courel (responsable des gardiens de l’école de foot, de la préformation et de la section féminine), j’ai compris pourquoi : tout était organisé, carré, il ne laissait aucun geste parasite passé. Un truc de malade. Ça m’a bien plu. »

Gardien complet, inspiré par les Allemands Neuer et ter Stegen, Paul Argney est déjà un habitué du maillot national (U16, U17), qu’il espère bien porter lors de l’Euro en Hongrie l’été prochain. « C’est un profil ciblé autant par Ghislain Chauray (responsable des gardiens à la formation) que par Nicolas Douchez (entraîneur des gardiens professionnels). Lui-même sait où il veut aller, il a une grande confiance en lui, ne doute pas. Même quand il ne réussit pas tout, comme le week-end dernier dans son jeu au pied face à Dunkerque (U19 Nationaux), il continue à prendre des risques, à oser. C’est très important. »

Ngoura fait ce qu’il faut pour revoir les pros

C’était un soir d’été à Valenciennes, pour l’heure associé à la seule défaite du HAC cette saison en Ligue 2 (1-0). Mais ce 6 août 2022 restera également comme le grand baptême de Steve Ngoura chez les professionnels, à 17 ans et six mois. « Sa reprise avec les pros et ce match-là lui ont sans doute fait plus de mal que de bien, estime avec le recul François Rodrigues. Il s’est peut-être cru arrivé. Ça y est, je vais jouer en Ligue 2 désormais ! C’est malheureusement ce qui peut arriver avec des jeunes pas encore tout à fait mûrs comme Steve. »

Un relâchement que le jeune attaquant, suivi également par la « 3F » (ex-U17), a logiquement payé en repassant du centre d’entraînement de Soquence à celui de la Cavée. « Mais le club a toujours continué à être derrière lui, témoigne Rodrigues à propos de ce talent repéré il y a trois ans par Chicco Malau (responsable du recrutement Ile-de-France à la formation) à Choisy-le-Roi. On a mis des choses en place autour de lui pour qu’il arrête de se mettre la pression, Mathieu Bodmer a été très présent pour lui donner des conseils, lui dire qu’on lui faisait confiance, mais qu’il fallait qu’il se remette au travail. Et il faut reconnaître que depuis un bon mois, il est beaucoup mieux. »

« Ma première partie de saison a été difficile à digérer, mais j’ai compris que je devais redoubler d’efforts », assure de son côté Steve Ngoura, dont les récentes performances (4 buts lors de ses 4 dernières apparitions, dont un doublé en 16es de finale) attestent de ce retour en forme. Récompense : l’enfant de Vitry-sur-Seine, grand, rapide et puissant, s’est entraîné à deux reprises sous les ordres de Luka Elsner la semaine passée. Toujours guidé par l’objectif suprême : « Le contrat pro, je me vois au HAC dans les prochaines années. »

FC Nantes - Havre AC, dimanche 19 février 2023 à 14 h 30

Le groupe havrais : Argney (g), Teixeira (g), Bably, Agalea, Gomis, Thiam, Sissoko, Bamba Soumahoro, Nbenbege Mosengo, Zohouri, Bentoumi, Assoumani, Koffi Vinette, Ngoura, Benlebsir, Auvray.

« Un adversaire à notre portée »

Après Lens (Nat), Dunkerque (Nat) et Amiens (Nat), les U18 du HAC ont encore hérité d’un sacré tirage avec ce déplacement à Nantes, « l’un des bastions de la formation française », rappelle François Rodrigues. Une référence qui a toutefois quelque peu perdu de sa superbe, comme l’illustrent ces deux seuls quarts de finale de Gambardella sur les dix dernières années. Vainqueur à trois reprises de l’épreuve (1974, 1975, 2022), le FC Nantes, 5e de son groupe en U19 Nationaux, a éliminé cette saison Châteauroux (R1, 0-0, 1-4 tab), Bergerac (R1, 0-8) et surtout Angers (Nat, 3-2) au tour précédent.

« Nantes est une équipe plus athlétique que la nôtre, avec des joueurs puissants, rapides, mais pas forcément une équipe redoutable. C’est un adversaire à notre portée, mais je pense que eux se disent exactement la même chose de nous », suppose le coach du HAC, dont le dernier quart de finale remonte à 2009, année où les jeunes de Bruno Rohart avaient été sortis en demies par Montpellier.

Elsner a un œil sur eux

Évidemment, Luka Elsner se réjouit que le Havre AC rayonne également au travers de sa formation et de ce parcours en Coupe Gambardella. « Même s’il ne faut pas faire de cette compétition le critère ultime de réussite d’une saison, tempère le patron du groupe pro. C’est un peu comme les clubs qui font de la Ligue des Champions leur principal objectif. Il y a tellement d’aléas… Le développement des jeunes joueurs se fait surtout sur le long terme, via d’autres critères que cette seule coupe. Mais la Gambardella reste néanmoins une épreuve importante dans l’histoire du football français, avec un certain écho. On sent qu’il y a une effervescence au sein du club, que ce groupe U18 a envie de jouer cette compétition à fond, j’espère de tout cœur que ça va encore passer et qu’on pourra vibrer avec ces jeunes. »

Des garçons nés en 2005 et 2006 dont Luka Elsner sait déjà pas mal de choses malgré leur jeune âge. « Je regarde toutes les séquences à partir des 2007, où nous possédons une génération extrêmement intéressante. À partir des 2005-2004, ce sont des garçons qui sont potentiellement aptes à s’entraîner avec nous. On suit tous ces jeunes avec grand intérêt, on essaye de se projeter sur les profils qui pourraient arriver chez les pros dans les années futures, car cela va aussi orienter le recrutement du club. Nous n’irons pas chercher des jeunes à l’extérieur si notre production est bonne sur tel ou tel poste. »
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Football - Coupe Gambardella : impuissants, les jeunes du Havre AC chutent face au FC Nantes

Dépassés, les jeunes du HAC se sont logiquement inclinés contre le FC Nantes (3-2), dimanche 19 février, en huitième de finale de Coupe Gambardella.

Le Havre AC pensait avoir fait le plus dur en revenant au score par l’intermédiaire de Steve Ngoura, malheureusement...

Le Havre y a cru jusqu’au bout, mais a été battu par le FC Nantes en 8e de finale de Coupe Gambardella. Dominés de la première à la dernière minute, les jeunes havrais ne pouvaient guère espérer mieux sur l’ensemble du match. Dès la cinquième minute, Aboubacar Camara donne le ton en trompant Paul Argney, portier normand (1-0, 5e). Alors que le HAC à la tête sous l’eau, une erreur de relance d’Aymeric Potiron, dernier rempart nantais, profite au Havre et à Steve Ngoura au quart d’heure de jeu. (1-1, 16e). Malgré cette égalisation, les joueurs de François Rodrigues subissent les vagues nantaises.

« Nantes, de par son impact physique et sa puissance, nous a pris à la gorge. On a été dans l’incapacité de réagir. » La maladresse nantaise devant Paul Argney, « déterminant », selon les dires de son coach, laisse toutefois planer un léger doute dans les travées du stade Marcel-Saupin. « On a fait illusion avec ce nul à la mi-temps, mais globalement on s’en sort bien, on vient deux fois dans leur surface et on marque deux fois », lance le coach havrais.

Rodrigues : « La beauté de ce sport fait qu’on y croit »

Au retour des vestiaires, Nathan Zézé et ses coéquipiers poursuivent leur marche en avant. C’est d’ailleurs le défenseur central nantais qui provoque un pénalty et réclame immédiatement la balle pour le transformer (2-1, 51e). Quelques minutes plus tard, Aboubacar Camara fait le break après un travail remarquable du capitaine Malang Gomes sur le côté droit (3-1, 59e). « Ce n'est pas une question de manque de volonté des joueurs, insiste le technicien normand. Il y avait une telle maturité physique des Nantais. 70% des duels ont été gagnés par le FC Nantes, comment voulez-vous qu’on mette en place notre jeu de possession ? », s'interroge-t-il.

L’avance de deux unités acquise, Nantes laisse le contrôle du ballon aux Havrais qui n’arrivent pas à l’exploiter. Pourtant, à la 83e minute, l’espoir renaît. Nguedy Thiam décoche un missile venu d’ailleurs dans la lucarne de Potiron (3-2, 83e). « La beauté de ce sport fait qu’on y croit avec le but de Thiam » , avoue Rodrigues avant de reconnaître la supériorité nantaise : « Derrière, des garçons comme Zézé sont impressionnants, Nantes a mérité sa qualification. » Malgré un but refusé pour une position de hors-jeu dans les ultimes secondes qui aurait mené les 22 acteurs dans une séance de tirs au but, le HAC échoue au stade des huitièmes de finale, comme l’an passé.

À Nantes, FC Nantes bat Le Havre AC 3 à 2 (1-1)
Buts pour FC Nantes : Camara (5e-59e), Zézé (51e, sp.) ; pour Le Havre AC : Ngoura (16e), Thiam (83e).
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Football – N3: le HAC (B) prend le meilleur sur Mont-Gaillard

Même si ce fut long à se dessiner et que le Mont-Gaillard aurait même pu créer l’exploit, les réservistes du Havre AC l’ont emporté dimanche 19 mars 2023 sur la plus petite des marges grâce à un but de Bentoumi (1-0).

La bonne opération, dimanche 19 mars 2023, a été pour Ismael Guerti et les réservistes du HAC, vainqueurs de Mont-Gaillard (1-0)

« Nous ne sommes jamais loin, mais jamais au bon endroit… » Dramane Dillain, le coach de Mont-Gaillard, éprouvait quelques regrets au terme de ce derby havrais l’opposant au HAC (B) sur la pitoyable pelouse de Gagarine. « Le plan de jeu était clair, nous savions que nous allions avoir des opportunités, qu’ils feraient des erreurs. » La première ? Abou Amadou subtilisait le ballon à Cave dans la surface des Ciel et Marine, se trouvait face au but, mais ne cadrait pas son ballon (33e). La seconde ? Encore un bon pressing d’Amadou, ancien de la Cavée-Verte, qui, cette fois, surprenait Wam mais trouvait un grand Koné sur sa route (54e).

Face à la meilleure défense de la poule, la plus mauvaise attaque resta donc finalement muette. « Je n’ai pas grand-chose à reprocher aux garçons, ils font des efforts, même si athlétiquement, nous avons du mal à finir les mi-temps. Le HAC a eu la maîtrise, nous était supérieur, leur victoire n’est pas volée, cependant nous avions quelques arguments pour les contrarier. Mais à partir du moment où nous ne convertissons pas, nous ne sommes pas à l’abri d’un exploit individuel… »

Le HAC (B) s’approche du maintien, Mont-Gaillard reste dernier

Et c’est exactement ce qui se produisit : rentré à 57e, le tout jeune Mokrane Bentoumi (17 ans) prit les choses en main et le ballon lui colla au pied lorsqu’il s’enfonça dans la surface de réparation à la 73e pour aller offrir l’unique but de la partie aux Hacmen. Un soulagement pour des Ciel et Marine parfois empruntés et qui, s’ils avaient la possession, peinaient à se créer de véritables occasions. Ebonog (18e), Ngoura (21e, 73e) auraient toutefois pu ouvrir la marque avec un peu plus de justesse.

Cependant, l’essentiel était là pour Jaïr Karam : « A ce niveau de compétition, le plus important est de gagner. Évidemment, si on peut associer la manière, c’est mieux ! Mais aujourd’hui, nous avons, je pense, effectué un bon pas vers le maintien. Nous devons gagner en maturité dans la gestion des matches. C’est parfois difficile mais c’est normal, c’est la formation… » Cinquièmes avec 27 points, les Hacmen voient en effet l’horizon s’éclaircir tandis que le Mont-Gaillard reste coincé à la dernière place (9 points).

Au Havre, HAC (B) bat ES Mont-Gaillard 1-0 (0-0)
Arbitre : M. Delaroque

But : Bentoumi (73e)

Avertissements au HAC : Logbo (86e) ; à Mont-Gaillard : Hattab (64e), Coulibaly (70e), Saïd (83e), Honsor (88e)

HAC (B) : Koné (cap) – Cave, Wam, Moussadek, Imbert – Ebonog, Bodmer (Bentoumi, 57e), Guerti (Bably, 67e) – Resouf (Logbo, 57e), Ngoura, Dahmani (Bouameur, 67e).

Ent. : Jaïr Karam

MONT-GAILLARD : Kébé – Coulibaly (Sall, 79e), Fofana (cap), Diallo (Diop, 74e), Honsor – Mdiaye, Hattab (Sidibé, 79e), M’Beri – Mall (Belhadef, 74e), Amadou (Saïd, 58e), Seco.

Ent. : Dramane Dillain
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Football : et les Majors du HAC sont...

Plusieurs jeunes joueurs du centre de formation du Havre AC se sont vus récompenser de leurs efforts, sur et en dehors des terrains, mercredi 12 avril 2023, à la salle de la Forge à Harfleur.

Notamment récompensé par Florent Sinama-Pongolle et Luka Elsner, le gardien Paul Argney a remporté le concours des Majors dans la catégorie U19.

C’est une cérémonie attendue par tous les jeunes du centre de formation. Comme chaque année, le HAC a récompensé ses jeunes joueurs pour leurs performances sportives mais aussi scolaires, ainsi que leurs qualités humaines. Au total, quatre catégories ont été mises à l’honneur devant plus de 300 personnes, pré-formation, U17, U19 et U19 féminines.

Le HAC a obtenu la médaille d’argent des meilleurs centres de formation français lors du dernier classement établi par la Fédération Française de Football, devant le Paris-Saint-Germain et derrière l’Olympique Lyonnais. Et qui dit événement exceptionnel, dit invités exceptionnels. Le parrain de cette édition n’était autre que Florent Sinama-Pongolle, formé au HAC et ex-joueur de Liverpool et de l’Atlético Madrid. Le président du HAC, Jean-Michel Roussier, le directeur sportif Mathieu Bodmer, l’entraîneur Luka Elsner et tous les joueurs de l’effectif professionnel étaient également présents pour ce rendez-vous important dans la vie du club doyen.

C’est dans une salle comble que Solan Murel, latéral précédemment passé par Frileuse, s’est vu titrer dans la catégorie pré-formation. Comme une évidence pour son entraîneur Michaël Bunel. « Solan répond parfaitement aux critères. Sélectionné en équipe de Normandie U15, il joue déjà en championnat avec les U16. Certains se démarquent, comme lui, aussi sur l’aspect scolaire. »

Célestine Boisard récompensée chez les féminines

Une évidence, tel est aussi le mot pour justifier le choix de Marcel Kalonji, entraîneur des U17, qui a choisi de placer Rémi Lemaitre, milieu de terrain passé par Fécamp et vainqueur du concours d’éloquence aux Majors 2022, à la première place de cette seconde catégorie mise à l’honneur. « Rémi est exemplaire sur le plan scolaire, il est très apprécié par l’ensemble du groupe et est très respectueux de toutes les règles. Aussi, il est toujours disponible pour rendre service à ses partenaires et à ses animateurs du centre de formation. Sportivement il représente l’état d’esprit idéal qu’apprécie un coach, il donne toujours envie de l'entraîner. »

Dans la catégorie U19, la première place revient à Paul Argney, un gardien de but né en 2006 et préalablement passé par l’US Avranches, récemment mis en lumière en Coupe Gambardella. « Il est l’un des seuls U17 à être titulaire en U19, explique son entraîneur, et patron de la formation ciel et marine, François Rodrigues. Il est international et est important pour l’effectif, c’est un super-coéquipier car il a beaucoup de charisme au niveau du groupe. Il est par ailleurs très performant dans son cursus scolaire. »

Chez leurs homologues U19 féminines, la médaille d’or revient à Célestine Boisard, une milieu de terrain excentrée, précédemment passée par Eu, et née en 2005. Son entraîneur Maxime Di Liberto explique son choix. « Célestine représente les valeurs que l’on veut inculquer à la section féminine avec Laure Lepailleur (la manager générale de la section féminine). C’est une joueuse qui n’est jamais blessée et qui est toujours assidue aux entraînements. Scolairement, elle a augmenté sa moyenne et n’est jamais absente, elle n’a aucun problème d’attitude et est un pilier important de l’effectif, ainsi qu’une leader communicative. »

Les podiums :

Pré-formation : 1. Solan Murel (latéral ex-frileuse) 2.Mathyss Gicquel (2008 - gardien de but - ex-Red Star) 3. Thomas Rousseau (2008 - milieu - ex-Octeville)

U17 : 1. Rémi Lemaitre (milieu ex-Fécamp) 2. Benoît Sida (2007 - attaquant - ex-Guyane) 3. Matéo Leite Pereira (2006 - défenseur - ex-Creil)

U19 : 1. Paul Argney (2006 - gardien de but - ex-Avranches) 2. Austern Emmanuel Bably (2005 - défenseur - ex-Joinville) 3. Yoni Gomis (2005 - défenseur - ex-FC Rouen)

U19 féminines : 1. Célestine Boisard (2005 - milieu excentrée - ex-Eu) 2. Louise Kleczewski (2006 - défenseuse - ex-Offranville) 3. Léann Ledauphin (2007 - milieu relayeuse - ex-Ceaucé/Passais
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Une Cavée d’exception. Comment le HAC recrute ses cracks

Pour transformer de gros potentiels en futurs professionnels, déjà le HAC doit-il les repérer et les convaincre de rejoindre son centre de formation. Franck Sale, le directeur du recrutement à la Cavée Verte, et son adjoint, Chicco Malau, révèlent quelques-unes de leurs ficelles.

Chicco Malau et Franck Sale entourent ici le jeune Ryles Trouba (13 ans), joueur d’Issy-les-Moulineaux, au moment de sa signature en janvier dernier en faveur du Havre AC, dont il intégrera le centre de formation à l’été 2025

Hoarau, Mahrez, Gueye, Diarra, Pogba, Samba… « Et encore, il en manque », sourit Franck Sale en observant la trentaine de posters ornant les murs de son bureau de la Cavée Verte. Avec ses équipes, au premier rang desquelles figure le « Parisien » Chicco Malau, le recruteur de 59 ans a déniché une sacrée collection de jeunes talents qui ont éclo au Havre AC. La recette ? Lui et son bras droit nous en livrent quelques secrets.

Règle nº1 : avoir du flair

C’est évidemment la compétence sine qua none pour exercer le métier de recruteur. « Je pense qu’il y a une part d’inné, une sensibilité venue de mon passé de footballeur et de coach, avance Franck Sale, ancien joueur de D2/National devenu entraîneur à Honfleur puis Lisieux. Très tôt, j’ai conseillé des jeunes à « Pierrot » Foissac (ex-recruteur du HAC). Il faut croire que je visais souvent juste pour que le président Louvel me demande de lui succéder. » Chicco Malau avoue cependant : « La première fois qu’on m’a envoyé sur un match, j’avais des étoiles plein les yeux dès qu’un joueur faisait une roulette… »

Car seules les années d’expérience permettent d’aiguiser son regard et d’acquérir LA qualité première d’un chercheur de pépites. « La projection ! C’est la grande différence entre un entraîneur, qui voit ce que le joueur peut lui apporter à l’instant-T, et un recruteur, qui imagine ce qu’il deviendra dans 3-5 ans », insiste Sale. Avec le temps, les deux hommes ont développé une sorte de sixième sens. « Dès qu’un profil sort du lot, notre cerveau l’associe naturellement à un exemple passé », explique Chicco Malau, auquel « 30 minutes » peuvent suffire pour balayer une rencontre. « Ce qui me permet de voir cinq matches par week-end sur Paris. Je me repasse ensuite les images dans ma tête. Dans ma voiture, chez moi le soir… Le moindre détail compte. »

Règle nº2 : ne pas traîner

Franck Sale le rappelle : « Il n’y a pas de vérité : un Prince Guano, c’était ficelé en 15 jours, un Olivier Ntcham en six mois. Et là, je viens de faire signer un petit de Quevilly sur lequel nous étions depuis 18 mois. » Mais le patron de la cellule le sait : « Plus on va vite, plus on a de chances de boucler le dossier. » Le HAC paye là son excellente réputation en la matière. « Dès que notre intérêt pour un gamin commence à filtrer, ça part dans tous les sens… »

Le recrutement d’un prospect est souvent déclenché par le ou les rapports établis à son sujet par l’un des scouts du club, selon une foule de critères et une pyramide de priorités à la base de laquelle se trouve l’intelligence de jeu. En découle une note sur 10. « Quand j’ai un 8, j’envoie un deuxième collaborateur observer le joueur. Si c’est un 9 ou un 10, j’y vais moi-même dès le week-end suivant. Mais ce genre de top joueur, je n’en ai que deux ou trois par saison », détaille Franck Sale.

Une fois la cible établie, le HAC doit se montrer réactif. Habile. Opportuniste. Exemple avec Saël Kumbedi, arrivé à 14 ans de Taverny (95). « Metz était aussi sur les rangs, raconte Chicco Malau. Son papa parti en Afrique, le club lorrain attendait son retour pour faire signer le petit lors du match suivant des pros dans les loges de Saint-Symphorien. Mais dès que le papa est rentré, Franck était le lundi à Paris pour lui faire une proposition et le mercredi, quand Saël et ses proches sont venus visiter la Cavée, tout était prêt : le contrat, le maillot floqué à son nom… Il était Havrais. »

Règle nº3 : être convaincant

Si le HAC ne doit pas traîner en route, c’est parce qu’il sait qu’il ne dispose pas des mêmes arguments que certains de ses concurrents. Les Rennes, Lyon, PSG… « Eux peuvent se permettre de prendre un peu plus leur temps car ils savent que le chèque les aidera à faire la différence. » On parle là de primes à cinq chiffres pour des ados de 13-15 ans. Côté HAC ? « Nous pouvons débloquer une enveloppe pour permettre aux parents de venir voir jouer leur enfant. Rien d’autre », répond Franck Sale.

Question de moyens. De principes aussi. « Je suis de la vieille école », sourit le presque sexagénaire, fier de rappeler ses « racines ouvrières ». « Il ne faut pas oublier que les jeunes perçoivent un salaire (quelques centaines d’euros sous contrat aspirant) quand ils sont au centre », souligne son adjoint, généralement envoyé en première ligne afin de défricher le terrain (club, parents, conseiller). « Chicco a les codes », dit Franck Sale, qui intervient ensuite au moment de parler contrat. « Projet surtout. La réputation de la Cavée constitue notre meilleur atout », soutient le recruteur en chef, dont la passion demeure intacte après plus de 20 ans de métier. « Ça aussi, je pense que les parents le sentent. Quand je crois en un gamin, je vais m’investir à fond. »

Un discours parfois plus fort que les gros chiffres, comme lorsque le père d’un jeune né en 2007 s’est présenté avec l’offre d’un « grand club de la capitale » sous le bras (60 000 €, étalé sur plusieurs saisons) au moment de sceller l’engagement de sa progéniture avec le Havre AC. « Malgré l’argent, ils ont choisi le HAC », s’enorgueillit Franck Sale, tout en souhaitant que le garçon vienne un jour rejoindre la longue liste de ses plus jolis coups.
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Une Cavée d’exception. Ancien espoir du HAC, Chicco Malau déniche les talents de demain

Lui-même ancien pensionnaire de la Cavée Verte, l’Ébroïcien Chicco Malau (45 ans) est aujourd’hui l’adjoint de Franck Sale à la cellule de recrutement du centre de formation du Havre AC, chargé de repérer les gros potentiels sur les terrains d’Ile-de-France.

Chicco Malau a fréquenté la Cavée Verte en tant que jeune footballeur de 1990 à 1995, avant d’y revenir une décennie plus tard en tant que recruteur du Havre AC

Il montre la photo, enregistrée dans son téléphone, non sans une certaine fierté. « HAC (moins de 15 ans) Champion de France 1991/1992 », informe la légende. On y distingue le petit Chicco Malau dans sa tenue de gardien de but. « À une époque où on ne se souciait pas de la taille à ce poste », rigole celui qui n’a pas beaucoup poussé depuis (1,70 m). « Génération 77, nous étions les premiers à entrer au centre en préformation. »

Retrouvez ici tous les articles de notre série « Une Cavée d’exception »

Chicco Malau avait à peine 13 ans lorsqu’il quitta Évreux pour la Cavée. Il y restera cinq saisons, sans parvenir à pousser les portes du monde professionnel. Comme le foot « corpo » – une saison au GASEG – ne l’aidera pas davantage à boucler ses fins de mois, l’Ébroïcien finit par trouver refuge chez un oncle en région parisienne, attiré par son bassin d’emplois. Devient livreur chez Chronopost. Le ballon ? « J’avais tourné la page », raconte Chicco Malau, seulement resté en lien avec quelques copains du centre de formation comme le regretté Khalifa Doumbouya (décédé en 2011 après avoir fait carrière en amateurs).

« Nous avions été marqués par Pierre Foissac »

« C’est lui qui m’a donné l’idée : pourquoi ne proposes-tu pas au HAC de les aider à trouver des jeunes sur Paris ? Nous avions été marqués par Pierre Foissac, qui était à la fois notre entraîneur et recruteur pour le centre de formation. On avait beau être ados, on avait bien cerné en quoi consistait son boulot. »

Nous sommes au milieu des années 2000 lorsque Franck Sale, successeur de Foissac à la Cavée Verte, confie ses premières missions à cet observateur novice. « Je ne connaissais rien à ce métier. » Mais sous la coupe de Oualid Tanazefti, ex-responsable du secteur Ile-de-France pour le HAC, devenu conseiller personnel de Paul Pogba après avoir découvert le phénomène à Torcy, l’ancien gardien de but apprend. Affûte son regard. Tisse son réseau. Et réalise ses premiers coups.

L’un d’eux se nommera Olivier Ntcham (aujourd’hui à Swansea en D2 anglaise). Suivront Pape Gueye (Séville) ou encore Woyo Coulibaly (Parme). Sans parler de tous ceux qu’il a un jour « fait monter » à la Cavée Verte sans que leur potentiel ne saute ce jour-là aux yeux des décideurs : Christopher Nkunku (Leipzig), Evan Ndicka (Francfort), Yacine Adli (Milan AC)…

« Je peux leur dire : je l’ai vécu »

Bénévole dans un premier temps, défrayé dans un second, Chicco Malau gagne la confiance de Franck Sale jusqu’à se voir offrir son premier CDI dans la profession lorsque ce dernier rejoint l’OGC Nice en 2012. Sa collaboration avec le club azuréen tournera court (une saison), mais Sale ne l’oublie pas, et fait de « [s]on Chicco » son adjoint lorsqu’il reprend les rênes du recrutement à la formation ciel et marine en 2017.

À 45 ans, le recruteur basé à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) continue de donner de son temps – « Ça n’arrête jamais », confie-t-il – et d’écumer les terrains de la région parisienne, des catégories U12 à U19, à la recherche de talents bruts auxquels il vante l’esprit « famille » de la Cavée. « C’est l’une de mes grandes forces, je peux leur dire : je sais ce que c’est, je l’ai vécu. » Depuis son retour, certaines de ses trouvailles ont déjà explosé (Saël Kumbedi, Antoine Joujou) ou sont sur le point de le faire (Steeve Ngoura), quand d’autres (Thierno Bah, Guy-Noël Zohouri…) pourraient faire parler d’eux dans les années qui viennent.
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Une Cavée d’exception. Samba, Pogba, Mbappé, Dembélé... Le Top 3 des prises et des « presque » de Franck Sale au HAC

Directeur du recrutement au centre de formation du Havre AC, Franck Sale raconte trois des signatures qui l’ont le plus marqué et trois autres qu’il n’a pas été loin de conclure.

A la Cavée Verte, le bureau de Franck Sale est orné des posters des joueurs repérés par son équipe et devenus professionnels

Patron du recrutement à la Cavée Verte de 2000 à 2012 puis de 2017 à aujourd’hui, période entrecoupée d’un passage à l’OGC Nice, Franck Sale a déniché quelques perles pour le club doyen. Et a bien failli en attirer d’autres...

Top 3 des meilleures prises

Amir Richardson : « Amir a beaucoup souffert, tant physiquement en raison de ses problèmes de croissance, que psychologiquement. À Nice, je me suis longtemps battu contre l’avis des éducateurs pour que le club le conserve. Quand je l’ai fait venir au Havre à l’été 2019, j’ai dit à François (Rodrigues, le directeur de la formation) : « Ce gamin, il faut le remettre sur pied, soyez patients. » Il n’a rejoué qu’en janvier. Puis Paul (Le Guen) a rapidement perçu ses qualités puisqu’il n’est même pas passé par la case N3. Certains responsables niçois me disent encore aujourd’hui : «Un profil comme celui-là, c’est rare que ça passe…» «Peut-être, mais si vous m’aviez écouté, il jouerait en Ligue 1 chez vous.»

Paul Pogba : « J’avais tissé des liens avec la famille. Ses deux grands frères, Florentin et Mathias, avaient aussi failli signer au HAC, mais le président Louvel avait du mal à imaginer trois frères percer dans le foot. Le papa, malheureusement décédé depuis, était extraordinaire, on pouvait rester des heures à discuter ensemble. C’est ce qui était arrivé le jour de la signature. J’étais arrivé en fin de journée chez eux, sauf qu’on était partis dans des discussions à n’en plus finir et qu’on avait dû réveiller Paulo (alors âgé de 14 ans) à quatre heures du matin pour qu’il signe son contrat. Une soirée géniale. »

Brice Samba : « On l’avait repéré à l’âge de 12 ans, à l’occasion d’un HAC – Évreux. On avait gagné 8-1. Quand j’avais dit au club qu’il fallait le revoir, on m’a répondu : « Franck, 8-1, quand même… » « Sauf que sans lui, ça aurait fait 20-1!» Dès qu’il l’a vu, Michel Courel (formateur historique des gardiens ciel et marine) a confirmé : « Ah oui, gros potentiel ! » J’avais toujours dit qu’il toucherait un jour l’équipe de France. Son choix de rejoindre l’Olympique de Marseille à 19 ans n’était sans doute pas le meilleur. Il aurait dû exploser bien plus tôt. »

Top 3 des meilleurs "presque"

Ousmane Dembélé : « Le petit a fait tous les tournois avec moi, je l’emmenais dans ma voiture, il a même dormi chez moi. Il voulait tellement venir au HAC ! À tel point que quand je quittais l’appartement familial d’Évreux, il descendait en pleurant pour que je remonte tenter de convaincre ses parents de l’envoyer au HAC. Mais il était impossible pour nous de nous aligner sur la proposition financière de Rennes. »

Anthony Martial : « On l’avait emmené en tournoi sur l’île de la Réunion. Il avait terminé meilleur buteur. On était rentrés le dimanche, j’avais pris rendez-vous le mardi avec la famille pour le faire signer. Sauf que Lyon était passé le lundi… Je l’ai pris pour moi : je n’aurais jamais dû laisser 48 heures entre notre retour de la Réunion et la signature. »

Kylian Mbappé : « Lui, tout le monde savait que c’était un crack. Quand il était à Bondy, il y avait énormément de clubs dessus. Mais avec le temps, on avait noué des affinités avec ses parents, Wilfried et la maman. Des parents avec la tête sur les épaules, sensibles au projet qu’on avait à leur proposer. On avait bien discuté, bien dégrossi le sujet. À un moment, cela s’était même joué entre Caen et nous. Mais Caen avait très bien travaillé le dossier et avait mis des moyens que nous n’avions pas. Malheureusement pour eux, leur relégation en L2 (2012) les a obligés à se serrer la ceinture et Kylian est finalement parti à Monaco… »

Et aussi : Eliesse Ben Seghir

Eliesse Ben Seghir a explosé ces derniers mois en Ligue 1 avec Monaco

Révélation de la saison de Ligue 1 avec l’AS Monaco, l’attaquant Eliesse Ben Seghir (18 ans) aurait pu lui aussi rejoindre la Cavée Verte. « Quand j’étais à Nice, on avait pris son grand frère Salim (parti depuis à l’OM, qui l’a prêté cette saison à Valenciennes), raconte Franck Sale. Je suivais aussi le petit, qui était au pôle Espoirs d’Aix-en-Provence. Une fois revenu au Havre, j’avais eu son agent au téléphone : « Allez Franck, tu le connais, prends-le ! » C’est vrai qu’il avait des qualités, mais il était un peu pataud, difficile d’imaginer qu’il allait exploser de la sorte… J’avais dit à François (Rodrigues) : « Je me tâte avec un gamin du Sud. Il a perdu son papa, sa maman est malade, j’ai du mal à l’imaginer à 1 000 kilomètres de chez lui... » Je ne le sentais pas... Il a finalement rejoint Monaco (en 2020), pas loin de sa maman, et a réussi, tant mieux. »
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Une Cavée d’exception. Une journée au centre de formation du HAC avec Yoni Gomis

À quoi ressemble le quotidien d’un interne du centre de formation du Havre AC ? Pour le savoir, nous avons accompagné toute une journée le défenseur Yoni Gomis (17 ans), l’un des grands espoirs du club doyen. La confirmation que la vie de ces apprentis footballeurs est bien différente de celles des autres jeunes. Encore plus un jour où l’on vient vous chercher au lycée en plein cours pour aller s’entraîner avec les pros…

7 h 30 : rendez-vous était donné à la cafétéria de la Cavée Verte, où Yoni Gomis descend chaque matin une heure avant son premier cours. Ce jour-là comme tous les autres, ce sera chocolat chaud, Miel Pops, pain au beurre et jus de pomme au petit-déjeuner. Un passage par sa chambre, qu’il partage depuis quatre ans avec le « Bas-Normand » Léo Auvray, le temps d’enfiler sa tenue de ville (sweat à capuche marron et pantalon cargo beige), et direction le lycée Jeanne-d’Arc.

8 h 20 : un quart d’heure de marche sépare le centre de formation de son établissement scolaire situé en contrebas. L’occasion d’évoquer son arrivée au HAC dès l’âge de 13 ans en provenance du FC Rouen. « Moi, j’étais content, mais pour mes parents, ma mère surtout, ce n’était pas facile de laisser partir leur fils si jeune dans un univers inconnu, raconte l’enfant de Oissel, maman aide-soignante, papa chauffeur de camion poubelle, dont le grand frère Emrys (21 ans) joue à Dieppe en National 3 et le petit Tidiane (12 ans) au CMSO. Ils viennent souvent me voir jouer, me suivent, me soutiennent. »

10 h : c’est derrière un ordinateur que s’est déroulée cette première heure et demie de management, l’une des matières du bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) que le Hacman pourrait décrocher d’ici quelques semaines. L’année prochaine ? « Je pense que je vais arrêter l’école, même si le club nous encourage à continuer, confie l’international U18 tricolore, semble-t-il promis à un avenir radieux sur les terrains. Ce n’est pas facile de concilier les deux, quand il faut rattraper les cours le soir… » Pendant que leurs camarades changent de salle, Yoni Gomis et Paul Petit, le seul autre Ciel et Marine de sa classe, reprennent le chemin de la Cavée, où le premier entraînement du jour – et l’un des sept de la semaine – est programmé à 10 h 30.

10 h 20 : un détour par le vestiaire pour saluer les externes et récupérer sa brassière GPS, et Yoni Gomis monte directement dans sa chambre pour se mettre en tenue. Il y repassera dès la fin de la séance pour se glisser sous la douche, l’un des avantages de la vie d’interne. Entre-temps : 1 h 40 d’échauffement, de jeu réduit et d’ateliers techniques, pour finir par un tournoi sur demi-terrain. Ils sont une trentaine sur la pelouse synthétique de la Cavée, groupes U19 et N3 compris, encadrés par six éducateurs, dont le boss François Rodrigues, qui donne de la voix. Et renvoie trois jeunes au vestiaire pour excès d’agressivité. Derniers du tournoi, Gomis et les chasubles roses ont pour punition de ramasser le matériel.

12 h 55 : après la douche, pas le temps de traîner à la cantine, les boulettes de viande, pâtes, yahourt et banane sont engloutis en à peine un quart d’heure. C’est qu’il est déjà l’heure de retourner au lycée. Au programme ? Un nouveau cours de management de 13 h 30 à 14 h 30, mathématiques de 14 h 30 à 15 h 30, et retour sur le rectangle vert à 16 h pour un « spécifique » défenseur. Sauf que le prof de maths est absent. Et que l’après-midi ne va pas se dérouler comme prévu…

14 h : alors que Yoni Gomis est en classe, branle-bas de combat à la Cavée. Confronté à l’absence de Terence Kongolo, Luka Elsner a besoin d’un « central » supplémentaire à l’entraînement des pros. Responsable « Vie quotidienne » au centre, Romain Drouet appelle en urgence le lycée Jeanne-d’Arc et envoie un collaborateur récupérer le défenseur au pied de l’établissement. « Quand une surveillante vient me chercher en plein cours, je sais que c’est pour aller avec les pros », confiera le jeune footballeur un peu plus tard.

16 h 10 : débutée depuis une demi-heure à Soquence, la séance est traversée par plusieurs « Bien joué Yoni ! », lancés par Luka Elsner, sur un exercice d’attaque-défense. « La grande différence entre les jeunes et les pros, c’est la qualité technique, faire claquer ses passes, soigner sa première touche de balle », juge Gomis, bien décidé à « choquer » Elsner à chaque fois que celui-ci fait appel à lui. « Yoni est appelé à venir de plus en plus souvent avec nous », glisse ce dernier à propos du garçon passé du statut « aspirant » (échéance 2023) à « stagiaire » (échéance 2025) l’an dernier. En attendant la prochaine étape…

18 h 15 : également appelé en renfort ce jour-là, Mathéo Bodmer (18 ans) se charge de jouer les taxis. Après avoir lâché Simon Ebonog et Antoine Joujou au niveau de l’université, le fils du directeur sportif remonte à Sanvic pour déposer son ancien compère du centre, avant de filer vers son propre appartement. « J’ai hâte d’avoir le mien, ne cache pas le natif de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, qui en termine avec sa cinquième et dernière année d’interne. De passer mon permis, d’être indépendant. » Car si les règles de la Cavée vous forgent un adolescent (grand ménage tous les vendredis, interdiction de quitter l’enceinte après 19 h, dîner à 19 h 30, extinction des feux à 22 h 30…), elles peuvent être plus difficiles à supporter pour un jeune bientôt majeur.

19 h 30 : comme chaque semaine, c’est « mardi gras » au self. « Le seul soir de la semaine où on mange un peu moins équilibré », sourit Gomis en dévorant sa pizza moitié kebab, moitié viande hachée. Pas de soutien scolaire ce soir-là, ni de Loup Garou ou de Uno dans la salle de détente, ni de grand match autour duquel s’écharper entre copains. Alors dès 20 heures, Yoni Gomis et Léo Auvray regagnent leur chambre, squattée ce soir-là par le gardien Paul Argney. « On va traîner sur la tablette, les réseaux. » Ce que ne peuvent plus faire les 13-16 ans après 22 h, une fois les surveillants passés dans les chambres pour récupérer les écrans. « Avec la fatigue de la journée, le réveil à 7 h demain matin, je dormirai avant 23 heures », souffle Gomis au moment de se glisser sous la couette, au terme d’une journée peu banale, mais finalement si ordinaire pour un apprenti footballeur comme lui.
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Une Cavée d’exception. Bodmer recolle les morceaux avec les clubs amateurs havrais

Depuis son arrivée au poste de directeur sportif, Mathieu Bodmer s’implique personnellement afin de renouer une relation de confiance et d’échanges entre le Havre AC et les meilleurs clubs formateurs de son agglomération.

Mathieu Bodmer sait l’importance des clubs de l’agglomération havraise pour la formation ciel et marine

Une finale HAC – Mont-Gaillard sous le regard expert de Mathieu Bodmer, dans la foulée d’une petite finale opposant Caucriauville à Gonfreville-l’Orcher sur le terrain d’honneur de la Cavée Verte. Les quatre équipes conviées à prendre part à la phase finale de la Havre Athletic Cup, le 4 juin prochain, sur la pelouse du Stade Océane. L’épilogue de ce tournoi de Pâques réunissant 20 formations U12 de la région avait quelque chose de symbolique, à l’heure où le club doyen s’attelle à consolider les liens l’unissant aux clubs de son agglomération.

« Je sais que les relations n’ont pas toujours été faciles », a pu mesurer Mathieu Bodmer depuis son arrivée au poste de directeur sportif. La pomme de discorde est vieille comme le monde : les petits clubs amateurs reprochent au grand club professionnel de les piller de leurs plus gros potentiels (souvent entre 10 et 14 ans), pour un résultat parfois discutable, quand la locomotive estime normale – et profitable aux jeunes – de récupérer les meilleurs talents du coin.

« Ce sont ces clubs qui te forment tes joueurs »

« Le HAC nous a parfois pris des gamins qu’on a récupérés quelques années plus tard dans un sale état psychologique », déplore par exemple Thierry Herviou, l’emblématique président du SC Frileuse. « Moi, on m’en avait pris six de la génération 2001. Aucun n’a percé, mais le club a mis cinq ans à s’en remettre », soupire de son côté Jean-Michel Naze, le non moins historique homme fort des Municipaux.

Le genre de remarques que Mathieu Bodmer a eu l’occasion d’entendre. « Sauf que le HAC ne peut pas avoir de mauvais rapports avec Frileuse, les Municipaux, Mont-Gaillard, Gonfreville…, intervient le directeur sportif. Car ce sont ces clubs, qui travaillent très bien, qui te forment tes joueurs. Oui, le HAC est le club phare, mais que serait la formation ciel et marine sans eux ? »

L’ancien président de l’Evreux FC 27 connaît la réponse et s’investit donc en personne, accompagné de son bras droit, Mohamed El Kharraze, et du patron de la Cavée Verte, François Rodrigues, pour reposer les bases d’une relation de confiance. Collaboration matérialisée par la signature d’une convention triennale. « L’un des moments les plus importants de la saison à mes yeux », va même jusqu’à dire Bodmer à propos de cet accord censé profiter aux deux parties : les clubs amateurs s’engagent à orienter leurs meilleurs éléments vers le HAC, qui leur rend la pareille via des interventions techniques de ses éducateurs, des conférences thématiques au Stade Océane, ou encore des opérations lors des matches de Ligue 2

« Ce mec fait du bien au football havrais »

À ce jour, les Municipaux, Gonfreville-l’Orcher, Caucriauville et Frileuse ont renouvelé leur convention. Mont-Gaillard devrait suivre, en attendant peut-être les Tréfileries-Neiges. « Sans Bodmer, je ne suis pas sûr que je serais revenu sur ma décision, avoue Thierry Herviou, qui avait mis en sommeil cette collaboration depuis cinq ans. Ce mec fait du bien au football havrais. » « Nous y avons ajouté une clause limitant à 1 ou 2 le nombre de joueurs que le HAC peut nous prendre par génération », précise Jean-Michel Naze, associé « depuis 25 ans » au club doyen. « Il n’y a rien de formalisé de notre côté, mais nous sommes vigilants », indique de son côté Yero Sarr, responsable technique à Caucriauville.

Si tous estiment « normal » d’envoyer leurs meilleurs éléments vers le prestigieux voisin, les clubs havrais, d’où sont sortis les Gueida Fofana (Mont-Gaillard), Jean-Armel Kana-Biyik (Municipaux) et autre Lys Mousset (Caucriauville), peuvent se permettre de poser certaines conditions. Car le HAC n’est pas le seul club pro à lorgner leur vivier. « On a déjà été approchés par des recruteurs de Caen, QRM, Rennes », témoigne Hamady Sidibé, le président du Mont-Gaillard. « Laval, Lorient », ajoute Rachid Hamzaoui, le patron technique de l’ESMGO.

« Il faut qu’on arrive à travailler tous dans le même sens, termine Mathieu Bodmer. Qu’eux continuent de former des jeunes dont nous pouvons profiter, et que nous réorientons ceux que nous ne gardons pas vers ces bons clubs locaux. » Le directeur sportif le sait : « Il n’y a que sur la durée que nous pourrons prouver notre bonne volonté et construire quelque chose de solide. »
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Une Cavée d’exception. Le centre de formation du HAC, institution 4 étoiles

Vivier inépuisable de jeunes talents, le centre de formation du Havre AC demeure année après année une référence hexagonale, au point d’avoir décroché la deuxième place du dernier classement établi par la Fédération française de football, récompensé de 4 étoiles sur un total de 5 possibles. Du lundi 17 au dimanche 23 avril 2023, Paris Normandie vous propose une série de sujets pour mieux comprendre la réussite de la Cavée Verte, ses méthodes, ses acteurs, mais également ses défis à relever afin de rester au sommet.

Jamais le centre de formation du Havre AC n’avait été classé aussi haut dans la hiérarchie hexagonale

L’affiche trône à l’entrée du bâtiment administratif de la Cavée Verte. « Le Havre AC, 2e centre de formation de France. » Placé juste derrière le mastodonte lyonnais et juste devant le géant parisien, jamais le club doyen n’avait été classé aussi haut qu’en 2022 dans la hiérarchie dressée chaque année par la Fédération française de football, crédité d’une note de 4 étoiles sur la base de cinq critères immuables. Explications en compagnie de François Rodrigues, le patron de la formation ciel et marine.

Professionnalisation (3,5*)

Ce critère prend en compte les joueurs âgés de 16 à 23 ans actuellement en possession d’un contrat professionnel à travers l’Europe, après avoir passé une partie de leur jeunesse à la Cavée. Si certains ont quitté le nid, à l’instar d’Abdoullah Ba (Sunderland, Ang) ou d’Isaak Touré (Marseille), la plupart évoluent encore sous les couleurs ciel et marine. Sur les 31 professionnels que dirige cette saison Luka Elsner, 12 ont ainsi paraphé leur premier contrat professionnel au HAC. Pour verrouiller ses espoirs et s’éviter des couacs comme celui de Loïc Badé (parti libre à Lens en 2020, un an avant d’être revendu 20 M€ à Rennes par le club nordiste), le club doyen fait aujourd’hui passer professionnel davantage de jeunes que par le passé. « En moyenne 3,5 par saison », fait savoir François Rodrigues.

Quitte à ce que certains peinent à confirmer derrière. « Le grand défi pour nous est d’anticiper suffisamment pour ne pas se faire subtiliser le joueur par un autre club, tout en essayant de le faire signer pro le plus tard possible afin qu’il reste au maximum chez nous. » Si la réglementation autorise des contrats de 5 ans (3+1+1), la quasi-totalité des jeunes et – surtout – leurs agents ne souhaitent pas s’engager au-delà de trois saisons. « L’idéal est qu’il signe à 19-20 ans. Cela nous permet de le bonifier, de profiter de lui en équipe première, et de le vendre enfin. »

Temps de jeu en équipe première (5*)

La statistique, fournie par la Direction technique nationale, fait la fierté du patron de la formation havraise. « Sur les cinq dernières années, 48 % du temps de jeu en équipe première est revenu à des joueurs formés au club. » Déjà forte sous l’ère Paul Le Guen, cette propension, inscrite dans les gènes du club, n’a pas fléchi depuis l’arrivée de Luka Elsner, dont les deux joueurs les plus utilisés sont deux éléments « made in » Cavée Verte (Sangante et Lekhal), comme cinq des huit premiers (en y ajoutant Kechta, Richardson et Casimir). « Au HAC, le choix du coach de l’équipe première ne peut se faire sans s’assurer au préalable de sa fibre formatrice, rappelle le directeur du centre, pour qui cette passerelle vers le haut niveau est un argument de choix au moment de convaincre un jeune et son entourage de faire confiance au club doyen. Plutôt que de céder aux sirènes financières, nous leur conseillons de privilégier le projet sportif, qui n’est pas un vain mot chez nous. S’il est performant, un jeune sait qu’il aura rapidement sa chance avec les pros. »

Sélections nationales (4*)

De Vikash Dhorasso à Saël Kumbedi, champion d’Europe U17 l’an dernier, en passant par Florent Sinama-Pongolle et Anthony Le Tallec au début des années 2000, le HAC a toujours été un important pourvoyeur des équipes de France jeunes. La tradition continue d’être respectée avec les Buffard (16 ans), Argney (16 ans), Gomis (17 ans) et autre Bentoumi (18 ans, photo ci-dessous), parmi les neuf Ciel et Marine appelés cette saison sous le maillot bleu. « Nous avons des liens étroits avec la Fédération, une crédibilité acquise avec le temps. Lorsque l’on perçoit un potentiel international chez un jeune, les sélectionneurs nous font généralement confiance. » Confortés par les exemples parvenus jusqu’aux A (F. Mendy, Hoarau, Diarra…), voire sur le toit du monde (Mandanda, B. Mendy, Pogba). « Cela prouve notre capacité à former des joueurs de niveau international », souligne Rodrigues. Dont profite à terme l’équipe de France, mais également celles du Cameroun (Moukoudi), du Sénégal (Gueye), de l’Algérie (Mahrez), et bien d’autres.

Scolarité (4*)

C’est l’un des « trois piliers » mis en avant à la Cavée Verte, au même titre que les volets « sportif et citoyenneté ». « Il en va de notre responsabilité vis-à-vis des parents. Nous ne pouvons pas accueillir des ados sans proposer un vrai projet scolaire. » Lequel repose notamment sur des partenariats noués avec neuf collèges et lycées de la ville. Et un message « matraqué » par les responsables du centre : « Il n’y a pas que le foot dans la vie. Sur 10 pensionnaires, seuls 3 feront carrière. Ce qui veut dire que les 7 autres devront trouver un autre métier. » Si un certain nombre de ces apprentis footballeurs ont du mal à pousser au-delà du baccalauréat, décroché avec un taux de réussite de 100 % en 2022 (15), certains continuent les études via des cours par correspondance, quand d’autres passent des diplômes d’éducateur.

Et puis il y a ceux pour qui l’école est loin d’être une priorité, convaincus que leurs qualités ballon au pied leur suffiront à gagner allègrement leur vie. « Des garçons, internationaux, sont passés en conseil de discipline au mois de mars pour avoir manqué à leurs obligations scolaires », renvoie Rodrigues à la question de savoir si les plus doués bénéficient de passe-droits. On pense au cas Isaak Touré, déscolarisé en fin de cursus à la Cavée mais vendu plus de 5 M€ à l’OM l’été dernier. « Dans le cas d’Isaak, Paul Le Guen avait lui-même appelé le proviseur du lycée Jeanne-d’Arc pour tenter de le faire réintégrer. Et, s’il n’y était pas parvenu, il avait ensuite conditionné son incorporation au groupe pro au suivi de cours d’anglais et de communication. Nous faisons tout pour lutter contre l’oisiveté intellectuelle. »

Rodrigues : « Une fierté, mais aussi des obligations »

Représentation européenne (4*)

Sont ici comptabilisés tous les joueurs passés par la pouponnière du HAC évoluant aujourd’hui au sein d’un club européen. Les Mahrez (Manchester City), F. Mendy (Real Madrid), Pogba (Juventus), Gueye (Marseille, FC Séville), Badé (Rennes, FC Séville)… Des ambassadeurs de la formation ciel et marine constituant la meilleure des publicités pour le club doyen. « Le joueur formé au HAC a bonne réputation et se vend très bien parce que les grands clubs savent qu’il est capable de se hisser à un très haut niveau. City, le Real, la Juve… On touche là le gratin mondial. C’est à la fois extrêmement valorisant pour notre travail et une magnifique vitrine pour le club », est en droit de se féliciter François Rodrigues. Un Havre AC qui n’hésite pas à communiquer sur les exploits des enfants de la Cavée, à la fois fier de leur réussite et bien décidé à rester au sommet de la formation française.

Le chiffre : 230

Ils sont 230 jeunes footballeurs à fréquenter chaque semaine la Cavée Verte, répartis de la manière suivante : 95 à l’école de football (jusqu’à 13 ans), 40 à la préformation (13-15 ans) et 95 autres à la formation (au-dessus de 15 ans). Parmi eux, 39 sont internes au centre de formation, où ils vivent au quotidien jour et nuit (12 en préformation, 27 en formation). Une structure dont le budget annuel oscille entre 4 et 4,5 M€.
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Une Cavée d’exception. Pourquoi les Normands sont en nombre au centre de formation du HAC

Si l’apport des jeunes venus de l’extérieur demeure indispensable, le HAC a pour priorité de ne pas passer à côté des plus gros potentiels régionaux. Cette saison, 60 % des effectifs du centre de formation sont originaires de Normandie, fruit d’une politique historique mais également d’une récente réforme de la réglementation.

Venus du Havre, de Motteville, de Fécamp, de Pont-Audemer, de Bolbec, de Dieppe, de Rouen, ou encore du Calvados et de la Manche, les Normands sont majoritaires au sein du centre de formation du Havre AC

Le Havre (Benlebsir, Agalea, Bayo), Montivilliers (Thiam), Pont-Audemer (Koffi Vinette), Rouen (Bentoumi), Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Gomis), Granville (Argney), Argentan (Auvray)… Ce dimanche-là, le groupe retenu par François Rodrigues en U19 sentait bon la Normandie. « II arrive que 70 % de l’équipe soit composée de petits Normands », confirme le directeur de la formation ciel et marine. Rien de révolutionnaire. « Priorité a toujours été donnée au vivier local, témoigne Franck Sale, le responsable du recrutement à la Cavée Verte, citant les Didier Digard (Gisors), Dylan Louiserre (Oissel), Victor Lekhal (Fécamp) et autre Lys Mousset (Le Havre) en guise d’exemples. Les jeunes venus de l’extérieur sont soit de très gros potentiels, soit des joueurs répondant à des besoins à certains postes. »

Clairement à l’avantage des régionaux jusqu’au début des années 2000 (environ 75 %), la proportion Normands/non-Normands au sein du centre de formation du HAC avait eu tendance à s’équilibrer ensuite, au profit notamment des jeunes talents de la région parisienne. « Cela a toujours dépendu des générations, il n’y a jamais eu de quotas établis, reprend le recruteur en chef, qui opérait déjà à l’époque. Ce qui compte avant tout, c’est la qualité des joueurs. » La balance aurait toutefois tendance à repencher nettement du côté régional depuis quelques années. « Nous sommes aujourd’hui à environ 60 % de Normands », estime ainsi François Rodrigues.

Une réforme contestée

Le patron de la Cavée y voit à la fois une « volonté réaffirmée de promouvoir le réservoir local », en même temps que la conséquence d’une récente évolution réglementaire. Depuis 2020, les centres de formation français n’ont en effet plus le droit de recruter de garçons de moins 15 ans en dehors de leur propre Ligue (Normandie pour le HAC) ou au-delà d’un rayon de 100 kilomètres du domicile familial. Des conditions restreintes aux frontières du District (Seine-Maritime) ou des 50 kilomètres pour les moins de 13 ans.

Visant à protéger les mineurs d’un déracinement trop précoce, cette réforme venue de la Direction technique nationale a du mal à passer chez les formateurs de l’Hexagone. « D’abord parce que l’âge d’or de l’apprentissage se situe justement entre 13 et 15 ans, raison pour laquelle a été créée la préformation, rappelle Franck Sale. Et si le petit Honfleurais que j’étais put effectivement être déraciné au moment de rejoindre les Girondins de Bordeaux à l’âge de 14 ans, est-ce exactement la même chose avec les moyens de transport et de communication modernes ? N’oublions pas non plus que les centres de formation permettent d’extraire certains enfants de milieux très compliqués. Cette nouvelle règle fait débat, il y a de bonnes chances que la DTN finisse par revenir dessus. »

Les non-Normands suivis à distance

En attendant, le HAC s’y est plié et n’accueille donc plus de non-Normands en préformation. Simplement peut-il désormais les « bloquer » entre 13 et 15 ans via un accord de non-sollicitation (ANS), interdisant au jeune de s’engager avec un autre club tout en lui garantissant un futur contrat. L’ANS oblige ainsi les responsables havrais à suivre à distance leurs futurs internes (actuellement au nombre de 16, également répartis en U14 et U15), via des points réguliers avec leur club amateur et leur entourage, jusqu’à leur arrivée à la Cavée Verte en catégorie U16.

Automatiquement, cela fait plus de places pour les jeunes Normands en préformation. « Disons que sur dix joueurs locaux, quand nous ne gardions que les 1er et 2e choix auparavant, nous allons aujourd’hui nous intéresser aussi aux 3e et 4e », résume le directeur du recrutement. « Lorsque j’ai appris que la réglementation changeait, j’ai bien fait comprendre à nos clubs qu’il y avait une carte à jouer pour les petits », se souvient Patrice Fouque, le scout du HAC installé sur la région havraise, l’un des quatre collaborateurs de Franck Sale au sein d’une cellule qui en comptait douze en 2017, avant de fondre au gré des restrictions budgétaires.

Parmi les rescapés se trouve également Chicco Malau, en charge de l’incontournable bassin parisien, mais dont les origines ébroïciennes permettent de maintenir des connexions dans la capitale de l’Eure, renforcées depuis l’arrivée du duo Mathieu Bodmer – Mohamed El Kharraze. À la tête de sa propre agence de scouting, le Havrais Jean-Pierre Dajon est envoyé sur des missions plus ponctuelles, notamment dans la partie basse de la Normandie, un territoire sur lequel Franck Sale fait surtout jouer son réseau après y avoir perdu son observateur dédié. Reste enfin Adama Sarr, le coprésident de l’EF Elbeuf, recruteur du HAC dans la région rouennaise, lequel peut profiter des installations de son club pour organiser des rassemblements.

Chaque week-end, tous passent au crible des dizaines de footballeurs en herbe, dont ils détaillent les caractéristiques (« changement de rythme », « jeu sous pression », « leadership », « contrôle orienté »…) au sein d’une base de données développée par leur responsable depuis les années 2000. À eux d’être pertinents, efficaces, réactifs. Car la concurrence est aujourd’hui féroce en Normandie.

Le pôle de Lisieux accroît la concurrence

« Lors de mon premier passage au HAC (2000-2012), il n’y avait que nous et Caen, voire Rennes. Désormais, ils sont tous là : Lyon, Nantes, Nice, Marseille…, liste Franck Sale. D’autant qu’avec l’ouverture du pôle Espoirs de Lisieux, un club pro peut très bien recruter un petit Normand à 13 ans, le laisser au pôle de 13 à 15, pour le faire ensuite intégrer son centre de formation. »

Comme l’a notamment fait Guingamp avec l’international U16 Ahmed Bouchoukh, ancien de l’US Grammont, du FC Rouen et de l’US Quevilly, entré l’été dernier au sein de l’Akademi bretonne après deux ans à Lisieux. Pour le HAC, la bataille de Normandie fait plus rage que jamais.
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Une Cavée d’exception. Le HAC aimerait une pelouse synthétique sur le terrain d’honneur de la Cavée Verte

La rénovation des bâtiments de son centre de formation entérinée, le club doyen aimerait prolonger le mouvement aux aires de jeu de la Cavée Verte, dont l’état pose régulièrement problème. Priorité : faire installer une pelouse synthétique de dernière génération sur le terrain principal.

Le terrain d’honneur de la Cavée Verte n’a pu être utilisé depuis des mois par les équipes de jeunes du Havre AC

« A la limite, que les locaux soient vieillissants, cela ne me dérange pas, la vraie galère, ce sont les terrains… » Ces mots sont ceux d’un grand espoir du club doyen, lassé des conditions avec lesquelles lui et ses partenaires doivent composer pour s’entraîner en semaine et jouer en compétition tous les week-ends.

Le centre de formation du Havre AC compte au total quatre aires de jeu, le terrain d’honneur historique de la Cavée Verte et une plaine divisée en trois pelouses, dont une synthétique au milieu. Le problème est que le premier est indisponible depuis des mois, d’abord attaqué par des corbeaux qui picoraient des larves de hanneton, puis dans l’attente de l’homologation de la FFF en raison d’un contretemps administratif, obligeant les jeunes Ciel et Marine à s’exiler à Gagarine, à Epouville, et même jusqu’à Yvetot pour disputer leurs matches « à la maison ». Quant aux trois autres, non homologués pour les compétitions nationales, leur état oscille entre « correct » et « critique », en particulier lors de la période hivernale.

Bodmer : « Les terrains, c’est ma bataille »

« Etre deuxième centre de formation de France dans ces conditions relève de l’exploit », grince-t-on à juste titre du côté de la Cavée, où le travail de François Rodrigues (directeur du centre), Franck Sale (directeur du recrutement) et de tous leurs collaborateurs fait effectivement des miracles. « Nous avons aujourd’hui la chance que les infrastructures ne soient pas prises en compte dans les classement et homologation FFF. Mais cela ne durera pas éternellement », ne manque toutefois pas d’avertir le patron de la formation ciel et marine.

Ce dont ses dirigeants ont pleinement conscience. Mathieu Bodmer en tête : « Les terrains, c’est ma bataille, clame même le directeur sportif du HAC. D’abord parce que je pense que nous perdons du temps dans le développement des enfants à s’entraîner dans de telles conditions. Il est difficile de mettre un projet de jeu en place sur des terrains qui ne sont pas en bon état. On ne peut d’ailleurs pas s’étonner que les résultats de nos équipes de jeunes ne soient pas souvent bons à domicile. Sans parler de tous les problèmes logistiques et d’image que cela génère de devoir recevoir à droite, à gauche. »

Après avoir obtenu la modernisation des locaux du centre de formation, l’état-major du club doyen a ainsi fait de la réfection du terrain d’honneur de la Cavée Verte – pourtant rénové à l’occasion de la Coupe du monde féminine 2019… – sa prochaine priorité. Son souhait ? Y voir installer une pelouse synthétique de dernière génération. « Tout en sachant que, contrairement aux bâtiments et à la plaine, sur lesquels nous bénéficions d’un bail emphytéotique, le terrain d’honneur est exclusivement géré par la municipalité », précise le président Jean-Michel Roussier, expliquant avoir pour l’heure simplement « entamé des discussions » avec la mairie.

La Ville : « Il n’est pas prévu de rénovation »

Laquelle nous a fait savoir par mail à propos du terrain principal de la Cavée : « L’entretien réalisé par les services de la Ville du Havre a permis de revenir à une situation satisfaisante. Il n’est pas prévu de rénovation. »

« Le déficit des terrains concerne toute l’agglomération havraise, reprend pour finir Mathieu Bodmer. On est quand même dans une ville de foot, avec beaucoup de licenciés et pas mal de bons clubs amateurs. Il est étonnant et regrettable qu’il n’y ait pas davantage d’infrastructures de top qualité. À un moment, peut-être faudrait-il tous se poser autour d’une table et voir ce que l’on peut faire. Pas seulement pour le HAC, pour tout le foot havrais. »
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